Selectionnez une rubrique, un article ou un numéro du GUIDO
La 7e édition du festival se tiendra cette année du 28 au 31 octobre 2010.
Françoise Atlan travaille à la programmation du Festival Des Andalousies Atlantiques d’Essaouira, dont elle a le plaisir et l’honneur d’assumer pour la seconde année consécutive la direction artistique.
L’esprit de « convivencia » domine. Il s’agit de mettre en évidence la collaboration culturelle et affective des juifs et des musulmans. La philosophie du festival est ancrée dans le terreau du Maroc, populaire, gratuit et ouvert à tous. Des concerts et des colloques auront lieu en matinée, espace de dialogue au travers de ces échanges dans lesquels chacun pourra intervenir.
L’ambition du festival est axée sur l’échange et le renouveau. C’est un chemin qui continue et qui ne se veut surtout pas passéiste. Il s’agit d’œuvrer dans ce sens, vers demain, et sans nostalgie aucune. Le festival se veut ouvert vers l’avenir qui se concrétise par la présence de jeunes musiciens pour que perdure l’esprit arabo-andalou.
Un petit festival au petit budget mais avec une grande ambition humaniste ainsi qu’un hommage aux maîtres et à la relève qui est de toute évidence déjà assurée.
Des musiques et des chants pluriels, un peu à l’image de ce Matrouz, point fort de l’édition du Festival Des Andalousies Atlantiques de cette année. Le prix Matrouz est un prix destiné à récompenser la coexistence artistique qui prend appui sur le quotidien partagé des juifs et des musulmans, sur l’enrichissement philosophique et musical.
Tout à fait dans l’esprit d’Al Andalous, donc tourné vers l’avenir. Le Matrouz, c’est la broderie linguistique, poétique, musicale, littéraire, à la croisée du sacré et du profane. Le Matrouz s’inspire de la tradition poétique judéo-arabe, et se rattache au creuset hébraïque, musulman et chrétien de l’Andalousie pluriculturelle, ouvrant sur des passerelles artistiques pour un dialogue des cultures, dans le respect de leurs différences. Leur coexistence des siècles durant a fait qu’il est simplement naturel que les juifs et les musulmans fassent de la musique ensemble.
La presse nationale et internationale sera présente, couvrira l’ensemble de l’évènement et suivra pas à pas le festival.
Moments forts à Bab El Menzeh:
Jeudi 28 octobre : soirée d’ouverture avec Haim LOuk et l’orchestre de Mohammed Briouel
Vendredi 29 octobre : Françoise Atlan et Abderrahim Abdelmoumen, Los Jovenes Flamenco et Jalal Chkara
Samedi soir 30 octobre : 45 musiciens pour une grande soirée arabo andalouse, orchestrée par Mohammed Briouel, avec les solistes Abderrahim Souiri, Haim Louk... et la remise des Prix Matrouz en début de soirée.
Les concerts intimistes de Dar Souiri accueilleront Raymonde El Bidaouia, le chanteur Palestinien Moneim Oudwan ...
Des Matinées-colloques et tables rondes seront également organisées à Dar Souiri, avec entres autres, la participation de Leila Chahid, Edgar Morin, Jean Daniel, Jacques Chancel…
Il s’agit là de renforcer l’idée de « Convivencia » très importante, dans un esprit de tolérance et d’enrichissement mutuel de ces cultures qui ont façonné, et continuent de façonner, le Maroc.
Quelques grands noms de la programmation : Raymonde El Bedaouia (Casablanca) revient cette année avec son répertoire chaabi, Mohammed Briouel : chef d’orchestre qui dirigera les orchestres de Fès, Tanger, Tétouan et Meknès, soit 45 musiciens et accompagnés de solistes, Abdelrahim Souiri, Haïm Louk (rabbin de Los Angelès d’origine marocaine et né au Maroc)...
Toute l’équipe du Festival espère nombreux les participants cette année encore, afin de partager ces valeurs qui sont les leurs et celles véhiculées par la musique arabo andalouse. Rendez vous donc pris, le 28 octobre à Essaouira.